Les sonates de Domenico Scarlatti au clavecin et au pianoforte Cristofori

Jeudi, 12 novembre, 2015 - 09:00 - Dimanche, 15 novembre, 2015 - 23:00
Lieu : 

Abbaye de Royaumont

Les sonates de Domenico Scarlatti au clavecin et au pianoforte Cristofori
Encadrement : Pierre Hantaï et Aline Zylberajch clavecins et pianoforte, Olivier Fourés musicologue
Dates : du 12 au 15 novembre 2015
Clôture des candidatures : 30 septembre 2015
Destinataires  : 10 clavecinistes ou pianofortistes
Méthode :  Les cours sont dispensés sous forme d'ateliers en cours collectifs :
Cours de clavecin (Pierre Hantaï) et cours de pianoforte (Aline Zylberajch)
Atelier danse et musique (Olivier Fourés)

Présentation

Pierre Hantaï interprète avec éloquence toutes les richesses de la musique de Domenico Scarlatti. Compositeur éloigné de ses contemporains, créateur d’une œuvre singulière sans descendance immédiate, intégrant les rythmes populaires de son pays d’adoption, écrite pour de bons doigts et non pour des amateurs, Scarlatti conçoit une musique novatrice s’affranchissant de la rhétorique baroque en abandonnant les danses d’origine française imprégnant alors toute la musique en Europe, en modulant plus loin que le Clavier Bien Tempéré de Bach avec d’étonnantes recherches harmoniques.

C’est un peintre qui alterne visions, paysages dans une même œuvre. La répétition n’est plus rhétorique mais debussyste ; elle est destinée à rendre une couleur avec suffisamment de matière… jusqu’à ce que l’oreille en soit imprégnée puis passe sans transition d’une idée à une autre. Il intègre les couleurs andalouses, non pas les danses de cour seulement le flamenco avec le buste droit et les jambes trépidantes… et pourtant ce sont des sonorités abstraites, il faut les chercher, les imaginer cachées derrière ces courtes cellules répétitives…

Scarlatti devient singulier après 50 ans, est-ce l’arrivée du pianoforte, un mariage heureux, l’utilisation du tempérament égal ?
Clavecins et pianofortes venaient de toute l’Europe à la cour de Madrid de la Reine Maria Barbara. Quel clavier utiliser ?
Loin de la superficialité joyeuse de Venise, Scarlatti flirte avec elle, il faut l’aimer pour le jouer, le prendre au sérieux…

Danses, couleurs, choix des claviers ; telles seront les pistes étudiées avec Pierre Hantaï claveciniste et Aline Zylberajch qui a exploré également les couleurs du pianoforte.
Olivier Fourés musicologue / danseur accompagnera ses analyses.

Ateliers musique et danse
Le nom de Domenico Scarlatti évoque directement les images du clavier, de la virtuosité, de la fantaisie créatrice, et de l’Espagne. Cette forte personnalité, brillante, colorée, extravagante, peut-être la dernière personnalité baroque de l’Histoire, fruit de la plus complète tradition italienne et du panorama particulier de la cour espagnole au début du XVIIIe siècle, provoque, inévitablement, des préjugés extrêmes qu’il convient aujourd’hui de dépasser.
Le regard de Scarlatti sur la création au clavier ne se limite évidemment pas à l’exercice et à la finalité exhibitionniste. Il est cependant si particulier qu’une approche adéquate est d’autant plus nécessaire à son appréciation. Des outils historiques, conceptuels et esthétiques propres doivent ainsi être dégagés.
L’un d’eux est certainement la relation de cette musique avec la danse, noble ou populaire, et ses mesures. L’utilisation qu’en fait Scarlatti révèle une conception très subtile non seulement de la structure et de la forme musicale, mais aussi du mode d’écriture.
Ainsi, la mise en valeur du phénomène au travers de l’analyse des textes musicaux, mais aussi de pratique et sensations chorégraphiques, permettra de préciser le cadre créatif du musicien tout en dégageant de nouveaux ustensiles et stimulateurs pour l’interprète.
Olivier Fourés

Pierre Hantaï, claveciniste soliste, fondateur du Concert Français. Concertiste, il fit sensation en 1987 avec des Variations Goldberg, les Concertos de J. S. Bach et 3 disques flamboyants de pièces de Scarlatti chez Mirare.

Aline Zylberajch, claveciniste et pianofortiste, enseigne le clavecin au Conservatoire de Strasbourg et la pédagogie au CNSMDP. Elle porte un intérêt constant, remarqué au disque, pour CPE Bach, ses contemporains et la grande diversité des claviers au XVIIIe siècle. Son disque Scarlatti sur pianoforte Cristofori a été remarqué par la critique.

Olivier Fourés, nommé à 18 ans danseur soliste de Roland Petit aux Ballets de Marseille. Il a dansé pour Van Maneen, Béjart, Kylian, Ek, Forsyth… Docteur en musicologie, il collabore à l’Istituto Italiano Antonio Vivaldi et dirige l’édition omnia de l’œuvre instrumentale de Vivaldi aux éditions Ars Antiqua à Madrid. Il conseille de nombreux interprètes comme A. Beyer, G. Carmignola, D. Hope, V. Mullowa, C. Banchini… Il développe une réflexion pratique autour de la relation mouvement/son exprimée dans la musique, autour de l’improvisation, du concept interprétatif en général auprès d’institutions telles que le CNSMD Lyon, Université Showa Tokyo, Venetian musical baroque center, SLUB Dresden, Architanz Tokyo, etc.

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